Alia Ayman est réalisatrice et curatrice de films et vidéos. Elle vit entre Le Caire et New York. Elle est la co-fondatrice de Zawya, un cinéma d’art et d’essai au Caire, et Doctorante en anthropologie sociale et culturelle à l’Université de New York. Elle est conseillère à la programmation pour le Forum de la Berlinale, le Festival international de film documentaire d’Amsterdam (IDFA), le BlackStar Film Festival et programmatrice pour le Festival de films de femmes arabes au Brésil. Elle a auparavant été curatrice pour le festival Images de Toronto, Flaherty NYC et l’Arsenal-Institut de cinéma et d’art vidéo à Berlin entre autres.
Alia Ayman
Selma Baccar
Selma Baccar est née à Tunis. Entre 1968-1970 en tant que boursière du Ministère des Affaires Culturelles, elle fréquente l’Institut de Formation Cinématographique de Paris, à la section réalisation. Elle entre à la RTT comme assistante réalisatrice en 1970. Son activité de cinéaste commence en 1968, avec la co-réalisation du film Le crépuscule, suivi par la réalisation de L’éveil. Son moyen métrage Fatma 75, réalisé en 1976 milite en faveur de la condition féminine en Tunisie et remporte le “Ducat d’or” du Festivale de Mannheim de 1979. Désireuse d’investir tous les aspects de la profession, elle poursuit sa carrière comme assistante à la mise en scène, productrice exécutive, directrice de production et réalise de nombreux films.
Cindy Bannani
Cindy Bannani est diplômée de l’ÉSAD de Grenoble et de la HKB de Berne. Son travail sur la visibilité et la spécificité des histoires minoritaires a été impulsé par la nécessité de redécouvrir l’héritage d’une histoire familiale complexe. Sensible aux questions liées aux images et au language, qui sont souvent utilisées comme instruments de domination et d’assimilation, elle crée des espaces d’autonomisation où ceux-ci peuvent être réappropriés à des fins de résistance. Elle a obtenu la bourse des arts plastiques de Grenoble en 2019 pour sa recherche sur les origines et les glissements sémantiques du mot Beurette, depuis son énoncé initial en 1983 à aujourd’hui. Elle a récemment présenté « Les 35 et les 99 965 autres », sa première exposition institutionnelle solo au Magasin CNAC sous le commissariat de Céline Kopp, qui présentait le résultat de ses recherches sur la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.
Mugabo Baritegera
Mugabo Baritegera est un artiste visuel né en 1990 à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Pour donner libre cours à son imagination avec passion, son œuvre reste ouverte à une multiplicité de pratiques artistiques, notamment la photographie, la peinture, l’installation vidéo et le cinéma. Inspiré par l’espace urbain et les formes d’expression du street art, Mugabo se consacre aux problématiques de la restauration du patrimoine culturel congolais et de la décolonisation comme processus aussi bien structurel que mental. Démontrant un engagement artistique conscient de ses implications politiques, il est le fondateur du centre culturel Ndoto art activism.
Déborah Basa
Déborah Basa est auteure, réalisatrice et productrice de la République Démocratique du Congo. Elle est productrice associée au sein de Bimpa production qui œuvre pour l’émergence et la promotion du cinéma congolais. Active et engagée dans la sphère cinématographique depuis 2014, elle a réalisé plusieurs courts métrages dont Awa, sélectionné dans plusieurs festivals à travers le monde. A la tête de sa société de production Ligne verte, Déborah travaille pour l’inclusion des femmes dans le milieu cinématographique par des formations et la production.
Jean-Pierre Bekolo
Jean-Pierre Bekolo est un cinéaste camerounais né en 1966. Son œuvre multiforme et audacieuse comprend de nombreux films qui revisitent les genres et réinventent la grammaire du langage cinématographique. Fort du succès de son premier long-métrage Quartier Mozart (1995), le British Film Institute le sollicite pour Le Complot d’Aristote (1996) à l’occasion de la célébration des 100 ans du cinéma.
Jean-Marie Bénard
Jean-Marie Bénard est né en 1947 à Paris. Entre 1967 et 1971, il effectue des études de cinéma à l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA). Akbar in Cineland a été réalisé en 1969 comme un projet de milieu d’étude (projet 2) avec comme protagoniste Ahmad Akbar, un ami et camarade d’université. Jean-Marie Bénard et Ahmad Akbar avaient déjà travaillé ensemble sur le premier film du cinéaste français, The Desert Between Two Streets, une évocation libre de la vie d’Arthur Rimbaud, qui est malheureusement définitivement perdu aujourd’hui. Akbar in Cineland part de l’intuition de Bénard que le rêve de Ahmad doit être fixé en images et en sons; le film est ainsi réalisé à la place d’un projet de fiction déjà élaborée. Akbar in Cineland est arrivé jusqu’à nous grâce au soin d’un ami défunt, le cinéaste colombien Luis Ospina, qui a conservé la copie 16mm.
Jackson Bukasa
Jackson Bukasa est artiste, cinéaste et humoriste. Il est licencié en arts du spectacle de l’Université de Lubumbashi. Depuis 2011, il a écrit et réalisé plus d’une vingtaine de courts-métrages pour les cours d’initiation au cinéma dispensés aux étudiant.e.s des universités de Lubumbashi. Depuis 2012, il joue dans différentes pièces de théâtre et participe à leur mise en scène. Jackson Bukasa est l’initiateur du Kiekeke Comedy Club et du Réseau cinématographique du Congo (REC). Il est actuellement coordinateur du centre d’art et de recherche Picha et travaille sur son premier film d’animation Mozalisi. Jackson Bukasa participe à la création en 2022 du projet collectif jamii ya sinema.club, dont il est membre actif et co-curateur.
Nicolle Bussien
Nicolle Bussien est une artiste basée à Berne et à Zurich. Sa pratique artistique est marquée par son engagement dans les questions antiracistes, en particulier dans le contexte de la société (post-)migratoire en Suisse. Ses projets collaboratifs et multidisciplinaires remettent en question les structures de pouvoir hégémoniques de la société et leur représentation. Son travail a fait l’objet d’expositions internationales, notamment au ZKM (Karlsruhe), à The Kitchen (New York City), au festival unframed (Berlin), etc. et dans divers espaces d’art en Suisse, par exemple au Kunsthaus Centre Pasquart (Bienne), au Kunstmuseum Solothurn et au Kunstraum Aarau.
Mohamed Challouf
Mohamed Challouf est né en 1957 à Sousse (Tunisie). Après des études au lycée technique de sa ville natale, il se transfère à Pérouse en Italie où il fréquente l’Université Italienne pour étrangers. En 1983 avec l’aide d’un groupe d’amis il crée les Journées cinématographiques du cinéma africain de Pérouse, premier festival dédié au cinéma africain en Italie. En 2005, il fonde les Rencontres Cinématographiques de Hergla, une manifestation dédiée à la promotion du court métrage et du documentaire d’Afrique et de la Méditerranée, qui offre une occasion de rencontre et de dialogue entre le Nord et le Sud du Sahara et entre les deux rives de la Méditerranée. En 2000, il réalise et produit Ouaga, Capitale du Cinéma, un film qui préfigure par certains aspects son long-métrage documentaire Tahar Cheriaa – À l’ombre du baobab (2014)
Greg de Cuir Jr
Greg de Cuir Jr est un curateur-écrivain qui vit et travaille à Belgrade en Serbie. Il a très récemment organisé des programmations dans le cadre d’une grande rétrospective du réalisateur de film Spike Lee à Filmpodium à Zurich. Ses projets en cours comprennent une série de conférences et d’ateliers sur la politique et les pratiques des curateurs de films au EYE Filmmuseum d’Amsterdam. De Cuir est le co-fondateur et le directeur artistique du Kinopravda Institute à Belgrade.
Grandee Dorji
Grandee Dorji, également connu sous le nom de Tianchang GU, est un artiste visuel, cinéaste et performeur né en 1996 à Canton, Chine, et basé à Lausanne. Il a obtenu un diplôme en Médiation Culturelle de l’IESA Paris en 2020 et en arts visuels à l’ECAL en 2023 et poursuit actuellement ses études la HEAD Genève. Ses pratiques artistiques se concentrent principalement sur le cinéma, la performance et l’écriture. Dorji a collaboré avec de nombreux chorégraphe et cinéastes en Chine, en Suisse et en France, notamment Lisbeth Bardin, Jérôme Bel, Marie-Caroline Hominal. Il a joué des rôles dans des films tels que This is a chicken coop (Ergao, 2016) et 2 (Iorio/Cuomo, 2024). Il a réalisé son film Le Repas (2023) et exposé notamment au C-A-L-M (2023) et à Bureaucracy Studies (2021).
Atiat El Abnoudi
Atiat El Abnoudy (1939-2018) était une journaliste, avocate, actrice, productrice et réalisatrice égyptienne. Née dans un petit village du delta du Nil, elle est considérée aujourd’hui comme l’une des pionnières du cinéma arabe. Ses films sont une source d’inspiration pour de nombreuses femmes cinéastes qui luttent pour produire leur propre cinéma de façon indépendante. On l’a surnommée “la cinéaste des pauvres” en raison de l’attention particulière qu’elle porte aux luttes des Égyptien.ne.s ordinaires et des personnes démunies dans le monde arabe. Au cours de sa carrière, El Abnoudi a reçu plus de 30 prix internationaux pour ses 22 films, dont trois pour Cheval de boue, sorti en 1971.
Gulda El Magambo
El Magambo Bin Ali Gulda Ghislain, dit Gulda El Magambo, est né en 1969 à Lubumbashi (RDC), ville dans laquelle il vit et travaille principalement. Photographe et vidéaste, il fait ses premiers pas dans le monde de la culture à travers le théâtre scolaire. Artiste pluridisciplinaire, son engagement pour les arts visuels l’a ouvert également à l’écriture dramaturgique et au scénario de bande dessinée. Lauréat (avec Sammy Baloji) du Prix de la Fondation Blanchère aux Rencontres de Bamako (2007), Gulda El Magambo a parfait son art à force de pratique, d’ouverture, de collaborations et de stages variés à travers le monde. Sa création est principalement consacrée à l’expression des problématiques sociales et à la sauvegarde du patrimoine ethnographique de son pays. Ses photographies sur la statuaire et les devins Sanga ont fait l’objet d’une riche exposition à travers le monde en 2005. Gulda El Magambo est auteur de nombreux film notamment Jecoke (2007) et Boxeur aux gants rouges (2007).
Nour El Safoury
Nour El Safoury est éditrice et critique de film. Elle s’intéresse aux passions obsessionnelles et au deuil – simultanément – comme points de départ de la pratique critique et aux fragments, aux absences et aux rêves avortés comme points de départ du récit historique. En 2020, elle a fondé Esmal – Publishing List, une société d’édition basée au Caire (Égypte) et une association à but non lucratif pour la production culturelle.
Beatrice Gibson
Beatrice Gibson est une artiste et une réalisatrice basée au Royaume-Uni. Ses films sont connus pour leur nature expérimentale et émotive. Résolument féministes dans leur forme et leur contenu, ils explorent le personnel et le politique et s’inspirent de figures cultes de la littérature et de la poésie expérimentales, de Kathy Acker à Gertrude Stein. En fusionnant la fiction et le documentaire, et en liquéfiant les deux, ses films passent du registre autobiographie expérimentale aux thrillers nocturne et ils ont le pouvoir de faire de ses amies et de leurs influences les personnages emblématiques du travail et leurs co-créatrices. Ainsi les questions collaboratives et de reconnaissance sont au cœur de leurs préoccupations.
Inès Girihirwe
Girihirwe Inès est une réalisatrice qui vit et travaille à Kigali, au Rwanda. Elle a travaillé sur plusieurs projets cinématographiques et son court-métrage Breaking Ground (2020) a été projeté et récompensé dans plusieurs festivals à travers le monde, notamment au Festival International du Film de Seattle, au Festival international du court métrage de Sao Paulo et au Festival Cinématographique international de Zanzibar (Prix Sembene Ousmane). Elle travaille actuellement sur un nouveau projet de court-métrage et est également membre du 250 – Experiment Cine Club, un club de cinéma basé à Kigali, au Rwanda.
Madeleine Hunt-Ehrlich
Madeleine Hunt-Ehrlich est une cinéaste et une artiste dont les réalisations ont été projetées dans de nombreux musées et festivals du monde entier, notamment le Guggenheim Museum, le Whitney Museum of American Art, et le festival de film Blackstar. En 2020, le magazine Filmmaker l’a désignée «l’une des vingt-cinq nouvelles personnalités du cinéma indépendant». Hunt-Ehrlich a reçu de nombreuses distinctions, notamment le prix de la Princesse Grace (2014); le Reman Hort Mann Award (2019); une bourse du Centre pour l’art documentaire UNDO et une bourse de l’organisme sans but lucratif Creative Capital (2022). Avec Simone Leigh, elle est co-auteure du film Conspiracy (2022), projeté en avant-première à la 59ème Biennale de Venise.
Maria Iorio / Raphaël Cuomo
Maria Iorio et Raphaël Cuomo sont deux artistes et cinéastes. Privilégiant une pratique collaborative et de recherche à long terme, leurs projets récents s’intéressent aux mobilités globales passées et présentes et dévoilent les histoires enchevêtrées qui ont été façonnées par ces mouvements de vie, ces rencontres «post»/coloniales, ces formes et ces sons migrants. Leur travail intègre une approche curatoriale et revisite les historiographies du champ élargi des arts de l’image en mouvement et des “cinémas mineurs” – expérimentaux, amateurs, féministes, décoloniaux. Iorio/Cuomo ont présenté leur travail internationalement dans diverses expositions et festivals. Leur dernier film Chronicles of that time a reçu le Prix spécial du jury (compétition nationale) au Festival Visions du Réel en avril 2021. Iorio/Cuomo ont initié en 2022 le projet collectif jamii ya sinema.club, dont ils sont membres actifs et co-curateur.trice.s.
Adnen Jdey
Adnen Jdey est chercheur en esthétique et philosophie contemporaine à l’Université de Tunis. Outre plusieurs articles et traductions parus dans des revues académiques, il a coordonné plusieurs ouvrages collectifs dont : Gilles Deleuze. Logique du sensible. Esthétique et clinique – précédé d’un texte inédit de Gilles Deleuze, (Grenoble, de L’incidence Editeur, 2012) ; Les Styles de Deleuze. Esthétique et philosophie (Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2011) ; Derrida et la question de l’art. Déconstructions de l’esthétique, (Nantes, Cécile Defaut, 2011) ; en collaboration avec Rolf Kühn, Michel Henry et l’affect de l’art. Esthétiques de la phénoménologie matérielle, (Leyden, Brill, 2011) ; et avec Emmanuel Alloa : Du sensible à l’œuvre. Esthétiques de Merleau-Ponty, (Bruxelles, La Lettre Volée, 2012) ; Politiques de l’image. Questions pour Jacques Rancière (Bruxelles, La Lettre Volée, 2013) ; Gilles Deleuze. Politiques de la philosophie, (Genève, MétisPress, 2014) ; avec Jean-Baptiste Dussert, Mikel Dufrenne et l’esthétique. Entre phénoménologie et philosophie de la Nature (Rennes, PUR, 2016) ; La Méthode de la scène. Conversations avec Jacques Rancière (Paris, Lignes, 2018). En tant que critique d’art, il collabore régulièrement avec Nawaat.org.
Alain Kassanda
Alain Kassanda, natif de Kinshasa, a quitté la République démocratique du Congo pour la France à l’âge de 11 ans. Après des études de communication, il se lance dans l’organisation de cycles de projections de films dans différents cinémas parisiens. Il devient ensuite programmateur des 39 Marches, une salle de cinéma d’art et d’essai en banlieue parisienne, durant cinq ans, avant de s’installer à Ibadan, au sud-ouest du Nigéria, de 2015 à 2019. Avant Coconut Head Generation (2023), il a réalisé les films Colette & Justin (2022) et Trouble Sleep (2020).
Joseph K. Kasau Wa Mambwe
Joseph K. Kasau Wa Mambwe est un artiste visuel, cinéaste et auteur basé à Lubumbashi (RDCongo). Licencié en Sciences de l’information et de la Communication à l’Université de Lubumbashi, il a une spécialisation en Arts du Spectacle (audiovisuel, cinéma et théâtre). Sa pratique artistique se situe à l’intersection du cinéma, de l’art vidéo, de l’écriture. Il aborde dans son travail la complexité de la mémoire et de l’identité dans le contexte urbain postcolonial. Ses productions sont attentives aux interactions sociales, soulignant les rapports de force et proposant des alternatives de changement et de rassemblement. Il est membre du Group 50:50, un collectif d’artistes congolais, allemands et suisses, qui développent une forme de théâtre musical postdocumentaire. En 2020, il a cofondé le collectif Nidjekonnexion à Lubumbashi.
Roger Kwami Mambu Zinga
Roger Kwami Mambu Zinga est né en 1943 en République démocratique du Congo. Après avoir effectué des études de cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) à Louvain-la-Neuve en Belgique, Roger Kwami Mambu Zinga retourne en République démocratique du Congo, où il occupera le poste de Directeur du Cinéma à la télévision. Il sera aussi le Président de l’Association des Cinéastes Congolais et l’un des membre actif de la Fédération Panafricaine des Cinéastes (Fépaci), dont il exerce la fonction de Secrétaire régional pour l’Afrique centrale. Il réalisé plusieurs films, dont Moseka primé au FESPACO en 1972 et Tango ya ba Wendo en 1993 (co-réalisé avec Mirko Popowitch). Durant presque deux décennies, Roger Kwami Mambu Zinga a vainement tenté de mener à terme le long métrage Libanga dans le contexte du Zaïre de Mobutu. Le cinéaste est décédé en 2004 à Kinshasa.
Simone Leigh
Simone Leigh est une artiste originaire de Chicago et basée à New York. Sa pratique artistique intègre la sculpture, la vidéo et l’installation, et s’inspire d’une exploration continue de la subjectivité des Noir.e.s identifié.e.s femmes. Ces créations les plus récentes ont été exposées, entre autres, à la Whitney Biennale (2019); au New Museum of Contemporary Art The Waiting Room (2016); et le Hammer Museum à Los Angeles lui a consacré une exposition monographique (2017). En 2018, elle est lauréate du prix Hugo Boss et une exposition monographique majeure au Guggenheim Museum, Loophole of Retreat, lui fut consacrée à cette occasion. C’est une statue de Leigh, Brick House, qui a inauguré le socle de la High Line (Promenade suspendue – New York) en 2019. Leigh est la première femme noire à représenter les États-Unis à la Biennale de Venise et à avoir reçu le Lion d’Or (2022).
Annamaria Licciardello
Annamaria Licciardello est une historienne du cinéma et archiviste spécialisée dans le cinéma expérimental et militant italien des années 1960-70. Elle a écrit une monographie sur le cinéma d’Alberto Grifi (Il cinema laboratorio di Alberto Grifi, 2017) et édité un livre sur Paolo Gioli (Paolo Gioli. Un cinema dell’impronta, 2009) et sur Flatform (Flatform. Films and works 2008-2019, 2019), ainsi que des essais publiés dans divers livres et publications. Comme curatrice, elle a constitué de nombreux programmes de films et collaboré avec plusieurs festivals et institutions, notamment le Filmmuseum Vienna, où elle a présenté en 2022 La lotta non è ancora finita, une grande rétrospective dédiée au cinéma féministe en Italie. Depuis 2007, elle travaille à la CSC-Cineteca Nazionale à Rome.
Nelson Makengo
Nelson Makengo est un photographe, réalisateur et producteur né en 1990 au Rwanda. Il est diplômé en communication visuelle à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa. Après avoir participé à des master-classes en photographie, à des résidences d’écriture documentaire et s’être formé à la réalisation à la FEMIS, il réalise des courts-métrages documentaires et expérimentaux. Il prépare actuellement un long-métrage qui fait suite à Nuit debout.
Carole Maloba
Carole Maloba est née en 1984 à Likasi (RDC). Elle a passé les 12 premières années de sa jeunesse dans la province orientale et à Kinshasa, la capitale de la RDC. Elle a initié son travail avec le film grâce à ses amis cinéastes, avec la coréalisation d’un film amateur intitulé Meli Melo. En 2012 elle commence un master en cinéma à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, RDC. Ses films documentaires ont été projetés dans plusieurs écoles soutenues par l’ONG Alba et ses œuvres présentées notamment au centre d’art Picha, à l’Institut français et à la maison Wallonie-Bruxelles à Lubumbashi, ainsi que dans différents festivals internationaux.
Dacia Maraini
Dacia Maraini est née à Fiesole en 1936. Elle est la fille de l’écrivain et anthropologue Fosco Maraini et de la peintre et galeriste palermitaine Topazia Alliata, descendante d’une noble famille sicilienne. Dacia passe son enfance au Japon où, entre 1943 et 1946, elle est internée avec sa famille dans le camp de concentration japonais de Nagoyo. De retour en Italie, après une période à Bagheria, en Sicile, elle s’installe à Rome, où elle vit encore aujourd’hui. Autrice aux multiples facettes, elle a fait ses débuts avec le roman La vacanza (1962) et est à ce jour l’une des écrivaines italiennes contemporaines les plus populaires et les plus traduites. Au cours de sa longue carrière, elle a publié des dizaines de romans, mais s’est également consacrée à des essais, à la poésie et au théâtre comme dramaturge et metteuse en scène.
Primo Mauridi
Primo Jasmin Mauridi est un photographe et cinéaste originaire de Goma (République démocratique du Congo). En tant que jeune artiste, il s’est formé pendant plusieurs années au centre culturel Yole Africa ! sous la supervision pédagogique et artistique de Petna Ndaliko Katondolo. Son film Mawe a été présenté lors de la rencontre Ishango à Goma en juin 2022, ainsi qu’une série de photos du même titre. Réalisé dans le cadre de l’Atelier Mahindule, il a participé avec le film Bila Mask in Congo au Harlem Film Festival. La même année, il a remporté la bourse Canon Academy VII. En avril 2022, il a participé aux Rencontres internationales des arts numériques et visuels à Abidjan, Côte d’Ivoire.
Kevin Mavakala
Né en 1997 à Kinshasa, diplômé en Art Dramatique à l’Institut National des Arts (INA), Kevin Mavakala est un auteur, réalisateur et fondateur de Pole’Arts, est une maison de production et de distribution des films. Son dernier film La star remporte le prix du meilleur court-métrage international au Festival Ecrans Noirs 2021 (Cameroun); le prix du meilleur film au Quibdo Africa Film Festival 2021(Colombie); le prix du meilleur acteur au FICKIN Film Festival 2021 (RDC); et une Mention honorable au Festival Cefalu 2022 (Italie). Le film est sélectionné au Short Film Corner de la 75e édition du Festival de Cannes pour le programme Talentueuse Caméra d’Afrique. Kevin Mavakala est actuellement directeur du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN).
Vincent Meessen
Vincent Meessen est né à Baltimore, aux États-Unis, en 1971, et vit et travaille à Bruxelles. Son travail artistique et filmique est tissé à partir d’une constellation de figures, de gestes et de signes qui entretiennent une relation polémique et sensible avec l’écriture de l’Histoire et l’occidentalisation des imaginaires. Il démultiplie les regards et les perspectives pour explorer les différentes façons dont la modernité coloniale a influencé le tissu des subjectivités contemporaines. Ses films ont été projetés dans de nombreux musées et centres d’art, dont le Centre Pompidou (Paris), HKW (Berlin), Museo Reina Sofia (Madrid), dans des festivals de films tels que IFFR (Rotterdam), FID (Marseille) et FESPACO (Ouagadougou). Vincent Meessen a représenté la Belgique à la 56e Biennale de Venise avec Personne et les autres, une exposition collective avec dix artistes invités venus des quatre continents.
Annabella Miscuglio
Annabella Miscuglio est née à Lecce en 1939. Elle s’installe à Rome au début des années 1960 avec son mari, dont elle se séparera bientôt, et leur fils. Elle y fonde en 1967, avec Americo Sbardella et Paolo Castaldini, le premier ciné-club italien, Filmstudio70, qui devient le temple de la cinéphilie de la capitale. Miscuglio s’occupe de la programmation mais aussi de la distribution de films expérimentaux, puis militants. Au début des années 1970, elle entame son militantisme féministe et sa carrière de cinéaste. À côté de films plus documentaire et politiques réalisés par des collectifs rassemblant d’autres femmes, elle se consacre à une pratique plus personnelle en Super8. Des années 1980 jusqu’à sa mort en 2003, elle réalise de nombreux documentaires et programmes télévisés, principalement sur des questions sociales et sur la condition des femmes en Italie.
Jacky Mpungu Mulenda Saidi
Mpungu Mulenda Saidi est professeur ordinaire à l’Université de Lubumbashi, où il enseigne la communication sociale et le cinéma. Actif sur le terrain de la sociologie de la communication, ses réflexions sont orientées vers les publics des écrans, les contenus des réseaux sociaux, la filmographie des cinéastes katangais. Il a publié Carte d’identité, son premier récit littéraire, en 2021.
Abraham Muhindo Barakomerwa
Abraham Muhindo Barakomerwa est réalisateur, producteur, scénariste. Il vit et travaille en RDC. Licencié en économie, il a étudié le cinéma à Yole Africa et s’est formé à l’université d’été de la FEMIS. Il est directeur d’ABRAKO Film Production; fondateur et directeur artistique de la résidence cinématographique de Nyiragongo; initiateur de l’Association des réalisateurs congolais; membre du collectif Goma Capitale du Cinéma; et ancien président des cinéastes du Nord-Kivu. En 2014, il réalise Scénario, qui a remporté le prix du meilleur film et le prix public à la 8e édition du Salaam Kivu International Film Festival, puis plusieurs courts-métrages. En 2018, il est sélectionné par le CNC pour prendre part au Festival de Cannes en tant que producteur réalisateur francophone, devient directeur artistique adjoint au Congo International Film Festival et membre du jury du Big Short International Film Festival, Los Angeles. Il est actuellement en préproduction de son premier moyen-métrage de science-fiction intitulé Illumine-moi.
Samuel Mwani
Samuel Mwani est un artiste congolais né en 1999 à Kinshasa. Il est actuellement étudiant en Arts graphiques, option communication visuelle à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il s’est spécialisé dans la photographie de performances, principalement dans les rues, où il expérimente de nouvelles techniques. Sa dernière série photo « E-KO-SYSTEME » a été réalisée durant le séminaire Citoyens d’Afrique Francophone. Il a pris part à plusieurs ateliers et activités professionnelles touchant notamment à la photographie et au cinéma. Il est actuellement le directeur artistique du Ciné-club Minzoto à Kinshasa.
Petna Ndaliko Katondolo
Petna Ndaliko Katondolo est cinéaste, activiste, et éducateur. Il vit entre Goma et Chapel Hill. Ses œuvres artistiques multigenres sont connues pour leur style artistique afrofuturiste et décolonial. Elles affrontent des aspects historiques pour mieux aborder les questions sociopolitiques et culturelles contemporaines. En 2000, il a cofondé Yole!Africa. En 2005, il a créé le Festival international du film Salaam Kivu – aujourd’hui Ishango Encounter – et la structure Alkebu Film Productions. Ndaliko Katondolo est enseignant et consultant pour des organisations internationales qui s’attaquent aux inégalités sociales et politiques parmi les groupes marginalisés par le biais de la culture et de l’éducation. Kumbuka (2021), son dernier film en date, a notamment été présenté à la Berlinale et au Festival international du film de Rotterdam.
Fils Ngeleka
Fils Ngeleka est réalisateur, scénariste et vidéaste congolais. Il vit et travail à Lubumbashi, RDC. Sa passion pour la culture a stimulé très tôt un intérêt fort engagé pour le cinéma, en ce qui touche à la production, au décryptage et à la réalisation. Licencié en Arts du spectacle de l’Université de Lubumbashi, il est auteur de plusieurs court-métrages. Son potentiel s’est développé à la faveur des pratiques personnelles, des rencontres et de formations variées notamment le stage de scénario et réalisation à la Royale Académie Internationale d’Été de Wallonie, sous la direction de Jean-Jacques Andrien et plus récemment l’atelier d’écriture de scénario avec Jean De Lorriol. Doctorant à l’université de Lubumbashi, animateur du cinéclub de l’Institut Français de Lubumbashi, Fils Ngeleka a été plusieurs fois lauréat des festivals de cinéma de Lubumbashi. Ses films se font l’écho des problématiques et de singularités de la RDC. Fils Ngeleka est en outre membre actif et co-curateur du projet collectif jamii ya sinema.club depuis sa fondation.
Douglas Ntimasiemi
David Douglas Masamanua Ntimasiemi est né en 1977 à Lubumbashi (RDC), ville dans laquelle il vit et travaille principalement. Titulaire d’une licence en sciences économiques, il a en parallèle suivi des formations dans le domaine de l’image, du son, du multimédia et du cinéma. Il a notamment bénéficié d’une formation à l’Académie Royale d’été en technique d’image et de son en Belgique, un stage en formation de cinéma documentaire à la Fémis en France, une formation en écriture de scénario organisé par le Cifap à Kinshasa ainsi qu’un stage audiovisuel dans la structure franco-haïtienne Collectif 2004 Images en France. Son expérience professionnelle comprend différents domaines: réalisation, production cinématographique, consultance en communication visuelle, organisation de formation et supervision de production. Il compte à ce jour de nombreux films réalisés ou co-réalisés, notamment Kinshasa Mboka Té (2013) et Jekoke (2017).
Yasmina Price
Yasmina Price est écrivaine, programmatrice et doctorante en études afro-américaines et en études cinématographiques et médiatiques à l’Université de Yale. Elle s’est spécialisée dans le cinéma anti-colonial de l’hémisphère Sud et dans les œuvres d’artistes visuels issu.e.s des pays de tout le continent africain et de leurs diasporas, et s’intéresse tout particulièrement au travail expérimental des femmes cinéastes. Ses écrits récents ont paru dans Art in America, Aperture, Criterion’s Current, Film Comment et Film Quarterly.
Jacopo Rasmi
Jacopo Rasmi enseigne à l’Université Jean Monnet, Saint-Étienne, a d’abord travaillé à l’Université Grenoble Alpes pour une thèse de doctorat soutenue en 2019 et partiellement publiée en 2021 (Le hors champ est dedans! Michelangelo Frammartino, écologie, cinéma), écrit des textes avec des compagnons de pensée (par exemple, Yves Citton pour Générations Collapsonautes, 2020), programme des séances de cinéma quand une bonne occasion se présente, se nourrit de l’intelligence collective du comité de rédaction de Multitudes et de La Revue Documentaires, et se demande depuis quelques années avec quelques amis comment continuer à étudier de manière désirable.
Legacy Russell
Legacy Russell est auteure et curatrice. Née et élevée à New York, elle est Directrice Conservatrice en chef de l’institution expérimentale d’art, de nouveaux médias et de performance, The Kitchen. Auparavant, elle a été Co-curatrice d’exposition au Studio Museum à Harlem. Russell est titulaire d’un master de recherche en histoire de l’art avec mention, du Goldsmith College (Université de Londres), option culture visuelle. Son travail académique, créatif et curatorial s’articule autour du genre, de la performance, de l’individualité numérique, de l’idolâtrie sur l’Internet et des rituels des nouveaux médias. Elle a reçu le prix d’écriture pour les arts numériques de la Fondation Thoma en 2019, une bourse de résidence de la fondation Rauschenberg en 2020 et le prix du centre d’art new-yorkais Creative Capital en 2021.
Kabila Kyowa Stéphane
Kabila Kyowa Stéphane est un curateur et chercheur basé entre Lubumbashi (RDC) et Hambourg (D). Il fait partie de l’équipe de coordination des expositions du Livingstone office for Contemporary Art in Livingstone (LoCA) en Zambie. Il est membre du groupe de travail, basé à Lubumbashi, Another Roadmap of Arts Education Africa Cluster, un réseau de chercheurs et de praticiens qui étudient collectivement l’histoire, les politiques et les pratiques alternatives possibles dans le domaine de l’éducation artistique. Il collabore avec le Centre d’art Waza dans le cadre de projets impliquant des présentations de formats éditoriaux et d’expositions, de conférences et d’écrits critiques. Il est titulaire d’un diplôme de deuxième cycle en philosophie de l’université de Lubumbashi et d’un MA en pratique curatoriale à la Faculty of Fine Art, Music and Design de l’université de Bergen (KMD) en Norvège.
Amelia Umuhire
Amelia Umuhire est une cinéaste rwando-allemande basée à Berlin, née à Kigali en 1991. Elle a réalisé en 2015 la web série Polyglot qui a reçu plusieurs récompenses. Son travail a été montré notamment au MOCA Los Angeles, au MCA Chicago, au Tribeca Film Festival, au Smithsonian African American Film Festival et à l’International Film Festival Rotterdam. Alliant vidéo et travail radiophonique, ses recherches portent sur la précarité collective et la violence politique et explorent les relations existant entre les récits personnels, les politiques nationales et la culture contemporaine dans un contexte pan-africain.
Paulin Soumanou Vieyra, Mamadou Sarr
Paulin Soumanou Vieyra, est né à Porto-Novo le 31 janvier 1925 et décède à Paris le 4 novembre 1985. Il est à la fois réalisateur, critique, écrivain et historien. Avec Mamadou Sarr, employé à l’Ambassade du Sénégal à Paris, qui a animé des ciné-clubs et deviendra plus tard réalisateur à la Télévision sénégalaise, il réalise en 1955 Afrique sur Seine, film collectif culte qui marque les débuts du cinéma africain. Si Paulin Soumanou Vieyra et Mamadou Sarr sont crédités comme réalisateurs au générique, Afrique sur Seine est porté collectivement par le Groupe africain de cinéma (comprenant Paulin Soumanou Vieyra, Mamadou Sarr et Jacques Mélo Kane et Robert Caristan), collectif informel créé en 1952 à Paris par des passionnés de cinéma. Tout au long de sa carrière, Paulin Soumanou Vieyra tourne une trentaine de documentaires et un long métrage. À l’origine de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) en 1969, il est reconnu comme le premier critique et le premier historien du cinéma africain avec la publication, en 1975, de l’ouvrage Le Cinéma africain : des origines à 1973. Il dirige le service des Actualités sénégalaises de 1956 à 1975, témoin et gardien de la mémoire visuelle de l’époque, immortalisant les cérémonies d’accession à l’indépendance de nombreux pays africains. Premier directeur des programmes de l’Office de radiodiffusion télévision du Sénégal (ORTS), il met en place les structures de la télévision sénégalaise, avant de rejoindre le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI) où il enseigne son art aux jeunes générations.
Moimi Wezam
Moimi Wezam est un cinéaste basé en RDC. Il s’est formé au cinéma à Yolé!Africa à Goma, aux Ateliers Action Kinshasa et à La Fémis à Paris, avant de réaliser et produire son premier long-métrage documentaire, Zéro (2018). Zéro a été présenté comme film d’ouverture au Congo International Film Festival en 2018, avant d’être sélectionné par plusieurs festivals à travers le monde. Moimi Wezam a produit plusieurs courts-métrages de Nelson Makengo. Il développe actuellement son deuxième long-métrage documentaire. Intitulé Nzonzing, ce film sera une ode dramatique et lumineuse à la réinvention constante de la vie par la jeunesse de Kinshasa – un théâtre des possibles.
Dagmawi Yimer
Dagmawi Yimer est né à Addis-Abeba en 1977. Il vit et travaille à Vérone (IT). Il était étudiant en deuxième année de droit lorsqu’il a quitté son pays, après les troubles post électoraux de 2005 au cours desquels des centaines de jeunes ont été tués et emprisonnés. Après un long voyage à travers le désert libyen et la mer Méditerranée, il a débarqué sur l’île de Lampedusa le 30 juillet 2006. À Rome, après avoir participé à un atelier de création vidéo en 2007, il a co-réalisé le film Il deserto e il mare (Le désert et la mer). Il est ensuite co-réalisateur du film documentaire Come un uomo sulla terra réalisé en 2008. Il a tourné le documentaire C.A.R.A. ITALIA en 2009 et Soltanto il mare en 2011. La même année, il a coordonné le projet de film collectif Benvenuti in Italia et a réalisé l’un des cinq épisodes. Il a ensuite réalisé Va’pensiero – Storie ambulanti en 2013 et Asmat en 2015. Il est le cofondateur et vice-président de l’association Archivio delle memorie migranti (AMM) à Rome.